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xii EPILOGUE

Espagnol, qui présente la figure sinistre de ['errer ; lî. P. P. de Yregille, un Français, qui, de l’Université de Beyrouth, étudie, en astronome et en historien, la légende, si complaisaminent grossie, de Galilée ; R. P. J. Stein, un Hollandais, qui, d’Amsterdam, s’inscrit en faux contre une pure légende, celle de la [Comète de) Ilalley exorcisée par le pape Calixte III : un Tchèque, le R. P. A. Kroess, qui précise le souvenir de [Jean //us ; puis des Français : |{. P. J. de Joannis qui, par documents irrécusables, réduit à néant la légende de Le place ail II. P. A. de Becdelièvre, auteur d’un article très informé, très lucide, sur le Jansénisme ; H P. Al. Brou, parfaitement qualifié, comme historien de saint François Xavier, pour caractériser les religions du Japon, et comme Jésuite pour opposer aux Jésuites de la légende la peinture d'êtres réels, comme aussi pour démasquer une fois de plus l’impudente mystification des Monita sécréta (voir au Supplément) ; qualifié encore, à ces deux titres réunis, pour redire la Propagation de V Evangile ; R. P. C. Neyron, encore un professeur à l’Université de Beyrouth, qui étudie en juriste et en penseur le Gouvernement ecclésiastique, puis, à travers vingt siècles d’histoire, le rôle de la Papauté ; dans l’article Réforme, plusieurs auteurs : K. P. Louis de Geuser, tableau du Protestantisme français moderne ; R. P. P. Albers. sur le Protestantisme dans les Pays-Bas ; R. P. J. Svensson, en Islande ; R. P. S. Bednarski, en Pologne : R. P. J.-J^Vynne, auteur d’un résumé pittoresque autant qu’instructif sur l'émiettement de la Réforme aux Etats-Unis. En marge de l’histoire des religions, R. P. G. Gibert, qui met sous nos yeux, dans un graphique suggestif, une statistique des Religions à l’heure présente : R. R. L. Laurand, très docte historien de l’ancienne religion des Romains : R. R. C. Burdo, qui discute en archéologue et en pèlerin l’authenticité des Lieux saints. N’oublions pas l’Extrême-Orient. Avant d’aller enseigner à l’Université l’Aurore, de Shanghaï, le R. R. J. de La Servière avait rédigé, sur des sujets fort disparates d’histoire ecclésiastique, des articles qu’il nous a laissés : après des sujets d’histoire pontificale, Alexandre VI et Boni/ace VIII, il aborde l'énigme historique de la Conspiration des Poudres, la question canonique du Divorce des princes, celle du Droit divin des rois, et le problème moral du Tyrannicide. Le R. P. L. Wieger, un sinologue hors pair, expose, de première main, la religion de la Chine, et rend un témoignage autorisé sur la pratique courante de Y Infanticide en ce pays. Le R. P. G. Chambeau, que la Chine nous a rendu, éclaire en deux mots l’archéologie du Swastika.

Croupe scientifique. — Relevons simplement les noms de quelques hommes de science qui ont collaboré au Dictionnaire. Pour les sciences mathématiques, les RR. PP. L. Pouquet (art. Relativité) et M. Potron (art. Système du Monde), l’un et l’autre anciens élèves de l’Ecole Polytechnique, professeurs à l’Ecole Sainte-Geneviève. Pour les sciences d’observation, les RR. PP. J. Stein, P. de Vregille, J. de Joannis, déjà nommés. Sur la question délicate du Transformisme, le R. P. R. de Sinéty réalise l’alliance, désirable et plutôt rare, d’une science biologique profonde avec la sagesse du théologien.

Nous signalerons à part l’article du R. P. A. Eymieu sur Scienccet Religion. L’idée saugrenue d’une incompatibilité entre la science et la foi chrétienne a su bi de nos jours, dans les milieux éclairés, une éclipse dont témoignait encore naguère l’enquête menée en bon lieu par un journal parisien ; elle n’en règne pas moins encore à l'école primaire, et les confins de l'école primaire s'étendent parfois très loin. Il y a donc lieu de la combattre. C’est ce que l’auteur a fait par un argument topique. Mettant la critique historique au service de la foi, il a eu la patience de procédera un pointage minutieux sur les grands noms de la science au cours du dernier siècle ; et il a constaté que dans l’humanité supérieure que composent les grands savants, les initiateurs géniaux, l’idée religieuse règne beaucoup plus, incomparablement plus que dans l’humanité vulgaire. L’argument n’exige, pour être compris, aucun effort d’intelligence ; et il ferme la bouche à la tribu innombrable des Homais.

J’ai remercié les auteurs d’articles avoués et signés. Mais comment remercier les collaborateurs anonymes : censeurs, conseillers techniques, parfois traducteurs, dont Pieu sait les noms ; soldats inconnus de l’apologétique, pour qui le directeur seul entretient la tlamme du souvenir ! Telle version, qui a l'étendue d’un juste volume et la splendeur d’un original, ne laisse lire entre les lignes qu’une signature : Ama nesciri. Quel théologien eminent se cache derrière ce voile ? Respectons son magnanime incognito.