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ÉPILOGUE

de Médiateur (art. Rédemption). Or, la Rédemption présuppose la chute (Péché originel). Selon la volonté divine, elle aboutit, pour tout homme de bonne volonté, au Salut. Le droit souverain du Christ Rédempteur sur l’humanité régénérée a trouvé sa plus haute expression, de nos jours, dans l’institution d’une fête liturgique en l’honneur du Règne de Jésus-Christ.

L’Eglise, organisme surnaturel institué par le Christ pour communiquer aux boni m es la vie divine, prolonge ici-bas la personne du Christ. On accède à l’Eglise par la Foi, appuyée sur l'Eriture et la Tradition, expression de la révélation divine. On trouvera dans le Dictionnaire des articles généraux sur l'Écriture (Canon, Exégèse, Inerrance, Inspiration…) et des articles spéciaux sur la plupart des Livres saints. Ces articles, parfois très étendus, écrits par d’éminents biblistes, renferment la plupart des données que l’on peut demander à un Manuel biblique, et quelquefois beaucoup plus. Sous la pression du modernisme, la pensée catholique s’est faite plus exigeante, spécialement en matière biblique, et réclame déplus grandes précisions. On trouvera par ailleurs des articles consacrés aux Apôtres, sur qui repose l’Eglise, et d’abord a saint Pierre et à saint Paul ; à la constitution monarchique de l’Église et à la Papauté romaine, à ses origines, à son développement, à son Pouvoir d’enseignement et de gouvernement. Le Sacerdoce chrétien, participation au sacerdoce personnel du Christ, offre à Dieu l’Eucharistie, sacrifice de l’Eglise, et administre les Sacrements, institués par Jésus-Christ pour donner la vie divine aux fidèles. Les points les plus délicats concernant chaque sacrement sont étudiés en leur lieu. Les Evêques, chefs du sacerdoce chrétien, et les Conciles, grandes assises du collège épiscopal, enseignent et gouvernent pour une part. Les fils glorifiés de l’Église sont les Saints, dont les Reliques reçoivent de justes honneurs.

Nous avons tracé le cadre général de l’Apologétique chrétienne.

II. — Les Religions

L’exposition de la foi catholique a fait ressortir la transcendance de la religion chrétienne, appuyée sur la révélation divine et garantie par l’autorité de l’Eglise. Une contre-épreuve est fournie soit par la survivance de la nation juive après la passion du Sauveur, soit par l’histoire des diverses confessions chrétiennes qui ont dévié de la foi hérésies ; ou rompu avec l’unité de l’Eglise (schismes) ; soit enfin par le spectacle des diverses religions où la notion du vrai Dieu est plus ou moins compliquée d’inventions humaines ou défigurée.

Le Dictionnaire consacre plus de cent colonnes à l’article Juifs et chrétiens ; plus de cent encore aux Eglises dissidentes grecque et slaves ; plus de deux cents aux diverses Eglises issues de la Réforme protestante. Chacun de ces articles représente le fruit d’une enquête minutieuse, souvent faite sur le terrain même, et dont on trouverait difficilement ailleurs l’équivalent : le seul article consacré à la Réforme réunit les efforts de quinze collaborateurs pour l’Ancien et le Nouveau Monde.

Beaucoup plus grande est la diversité des religions anciennes et modernes étudiées à part : religion d’Israël (art. Babylone et Bible) ; de la Chine ; de l’Egypte ; de la Grèce ; de l’Inde ; de l'Iran ; de lIslam ; du Japon ; culte de Mithra  : Mystères païens, qu’on osa présenter, de nos jours, comme la source d’inspiration d’un saint Paul ; religions du Nord de l’Europe ; des Américains Précolombiens ; des Romains ; des Celtes (oubliée à son rang alphabétique et abordée en supplément) ; religions Sémitiques ; religions diverses des primitifs (Animisme, Fétichisme, Naturisme. Totémisme…) : religions d’État. Parfois la complexité des faits ou la multiplicité des hypothèses conseillait de partager le travail et d’entendre plus d’un son de cloche ; ainsi les religions de l'Inde sont-elles étudiées, de points de vue divers, par deux historiens ; la religion de l'Islam est reprise dans un article complémentaire sur Mahomet  : la religion de l'Iran dans une note sur Zoroastre, qui d’ailleurs continue les conclusions acquises. Enfin l’on n’a pas oublié ces diverses contrefaçons de l’idée religieuse que sont la Magie, l’Occultisme, le Spiritisme, la Superstition, la moderne Thèosophie.

L’accumulation des faits ne favorise aucun syncrétisme : unis leur exposition par des spécialistes qualifié ! forme un ensemble qui ne le cède, croyons-nous, en richesse et en profondeur, à aucun de nos Manuels d’histoire des Religions. Elle prépare et appuie la réfuta-