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reculs, d’intuitions géniales ne craignant pas, à certaines heures, de rompre avec le passé et même de briser les cadres de la Logique discursive. Une Logique plus haute, inexprimable conduisait le mouvement et faisait éclater les vieux cadres rationnels trop rigides en leur contour. La vie ne se laisse pas emprisonner en une formule ; et tout est vie, dans l’Univers.

Et ce que les générations successives ont fait, nous devons le refaire si nous voulons pénétrer au cœur d’une Science.

La Science ne peut être, je ne dirai pas « comprise » mais « vue » qu’en se plaçant au point de vue de l’Histoire et au point de vue de l’Action personnelle, de cette activité supra logique qui, d’une manière inexprimable, dissout les difficultés logiques, et nous fait « voir » et « sentir » la palpitation du réel.

Par exemple, le temps, l’espace, sont un morcelage discursif établi par nous dans la Nature.

Par une intuition supérieure nous pouvons tenter de reconstituer le conglomérat que nous avons artificiellement découpé.

Nous n’insisterons pas sur ce problème de la valeur de la Science, au point de vue de la CONNAISSANCE, en tant qu’elle peut être un point de départ pour une recherche critique du réel. Il nous suffit d’avoir cherché à montrer ce que la « Philosophie nouvelle » a d’excellent.