Page:Adhémar - La philosophie des sciences et le problème religieux.djvu/40

Cette page a été validée par deux contributeurs.

deux masses et inversement proportionnel au carré de la distance ».

Cela posé, l’on a un système d’Équations différentielles à intégrer, un des plus difficiles problèmes de l’Analyse.

L’on trouve un accord admirable entre les prévisions mathématiques et les observations.

Si, un jour, pour quelque nouvelle planète, cet accord se rompt, modifiera-t-on les principes de la Géométrie, dont il est fait usage, ceux de la Cinématique, ceux des instruments de l’Optique ?

Il est certain que, d’instinct, tous les astronomes chercheraient à modifier un peu la relation newtonienne hypothétique ou la définition du temps.

Ceci est moins intangible que cela !

Soit encore le Principe de la Conservation de l’énergie.

Dans quelques cas très simples, l’on peut définir l’énergie et vérifier que les transformations mécaniques, caloriques, d’un système clos laissent son énergie à peu près constante. Les savants ont senti qu’il y avait là un cadre si plastique, si souple, si harmonieux pour l’organisation de la Science, que, sans même pouvoir donner une définition générale de l’énergie, ils ont posé en principe dogmatique la conservation de l’énergie. Ce principe est une pure définition, mais ce n’est pas à dire qu’il ne correspond à rien puisque, dans tout cas particu-