Page:Adhémar - La philosophie des sciences et le problème religieux.djvu/33

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’erreur, à l’ « immobilité ». À la lumière des savantes études de M. Duhem il nous fait comprendre comment, si au lieu d’avoir été physiologiste il eût été physicien, Claude Bernard eut reconnu que « l’intervention de l’esprit dans l’expérience la plus simple d’optique ou d’électricité, par exemple, est déjà bien autre chose qu’une simple divination anticipée des phénomènes ».

Ici, bien plus nettement que dans ce qui précédait, apparaît la grandeur et la difficulté du problème philosophique qui surgit.

Ce n’est plus simplement l’induction toute subjective de la mathématique ! Ce n’est plus simplement, comme dans la mécanique, la difficulté du choix, comme point de départ, entre la force et l’énergie, deux éléments auxquels, dans les cas simples, l’on peut assigner une mesure.

Et ce n’est plus seulement le problème premier : « Des phénomènes semblables sont-ils toujours suivis de phénomènes semblables ? »

Il y a tout cela, mais il y a autre chose encore.

Nous parlons, dans l’optique, d’un éther élastique ou diélectrique que nul œil humain n’a vu, ou bien encore de mouvements cachés de petites masses invisibles, extraordinairement ténues, et chargées d’électricité…

La mécanique nous a habitués à parler de corps solides élastiques et nous imaginons un fluide élastique et sans masse appréciable !