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XXXVIII

el zaki devant son ombre


À midi, Goha dormait encore. Étendu sur un divan, en face de lui, Cheik-el-Zaki dormait également. Et tous deux ronflaient. Par moment, une tête apparaissait à la porte, prenait une mine consternée et disparaissait.

— Alors Ibrahim ? questionnait Mabrouka.

— Rien… Le maître dort et le chien dort.

— Attendons, répliquait Mabrouka tranquillement.

Cheik-el-Zaki se réveilla. Il s’assit et considéra Goha d’un air hébété. Goha n’avait pas bougé.

Vers la nuit, après la prière, El-Zaki calcula que son hôte dormait depuis seize heures. Il renversa un guéridon, Goha ne broncha pas. Il ferma, ouvrit, referma, rouvrit la fenêtre, sans résultat. Il donna dans la bibliothèque un coup de pied