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Il traverse le jardin, et s’approche d’un puits. Les ronces en ont envahi la margelle. Il déverse un seau d’eau dans une cuvette d’argent. Lentement, minutieusement, il fait ses ablutions. Il se lave la tête et les pieds. Il frotte ses mains meurtrières. Lorsqu’il se sent assez pur pour invoquer le Seigneur, il déplie sur le sol le tapis liturgique et s’agenouille…

Abd-el-Rahman priait, le front contre terre, pour l’âme de ses morts qui ce jour-là s’était accrue.