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LE LIVRE DE GOHA LE SIMPLE
témoin de ses errements, elle espérait un miracle d’où son fils jaillirait comblé de tous les bienfaits de l’esprit. La soudaine amitié de Cheik-el-Zaki lui parut être la preuve éclatante que l’événement s’était réalisé.
Goha vit son crédit augmenter dans sa famille et dans la ville. Sa fréquentation étonnait les uns, indignait les autres. Hawa était seule à la trouver parfaitement naturelle. La nuit, sur sa natte, elle couvrait Goha de baisers et lui rappelait le rêve qu’elle avait fait quatre mois auparavant :
— Souviens-toi… J’ai vu une échelle… grande… grande… Toi, tu montais l’échelle… Si Dieu le permet, tu deviendras le plus grand cheik du monde.