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NOTE No 6

LES ÉCOLES D’AVIATION ET D’AVIONNERIE[1]


Les armées de terre et de mer ne pourraient être créées, ni même subsister, sans le concours des écoles d’application qui leur sont spéciales. L’armée aviatrice, autant et plus que les premières, parce qu’elle aurait été à organiser de toutes pièces, demandait son école d’aviation pour la formation des officiers et son école d’avionnerie, d’où seraient sortis les ingénieurs.

Déjà, à l’époque, beaucoup de jeunes officiers de toutes armes, surtout du génie, se seraient voués à l’étude de la nouvelle arme, bien décidés à en faire leur carrière ; seraient entrés encore à ces deux écoles un grand nombre de « bons sortants » de Polytechnique, de Centrale, de Saint-Cyr, même de Marine et autres écoles supérieures ; en outre, l’admission par voie de concours aurait amené une foule de jeunes gens qu’on aurait répartis, selon leurs aptitudes, entre l’École des aviateurs et celle des avionneurs, imitant en cela ce qui se passe dans la marine, où les uns naviguent et les autres construisent.

  1. Cette note, la précédente et quelques-unes de celles qui suivent, furent réunies et revues au commencement de 1900 ; nous espérions que le congrès aéronautique qui allait avoir lieu aurait donné une impulsion à l’aviation, et nous nous proposions de lui présenter ces notes et bien d’autres encore. Mais notre espoir fut déçu. Nous ne lui en présentâmes qu’une seule, générale, peu importante.