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LES AVIONS

vront les aires pour les approvisionner de munitions et de vivres.

Évidemment, tous les accessoires, tels que lumière, signaux, etc., indispensables aux aires de campement, se trouveront aussi sur celles-ci.

Il serait trop long d’entourer le périmètre de retranchements, on se contentera d’une clôture en simples branchages qu’on trouvera dans les réquisitions des alentours.

Le sol simplement battu de l’aire ne suffirait pas, surtout en temps de pluie ; mais, si le planchéiage vient donner satisfaction aux manœuvres d’atterrissage, il entraîne avec lui l’inconvénient d’un grand charroi de bois ; aussi établira-t-on l’aire petite, le plus possible ; peut-être pourra-t-on se contenter d’une piste boisée, circulaire, d’une largeur convenable, avec le sol battu au centre. Et, en effet, nous démontrerons, plus tard, que l’atterrissage en rond, avec petit rayon, deviendra possible.

Dès que tout sera prêt, l’ordre sera envoyé télégraphiquement aux avions se trouvant en relâche sur une aire d’arrière-garde de venir atterrir à la nouvelle.

Une aire mobile devra pouvoir s’organiser dans une matinée et se démonter dans l’après-midi, si telle se trouve l’urgence de son déplacement. Tout changement de position des aires mobiles sera rigoureusement signalé dans toutes les aires participant à la campagne. Les commandants des aires et les officiers aviateurs les consigneront dans leur ordre du jour, afin que les avions ne s’exposent pas à prendre de fausses directions et aux conséquences qui pourraient en résulter. Nous avons supposé que, pratiquement, les aires mobiles et leurs avions, venant au service d’un corps d’armée, devront se trouver espacés de 25 à 50 kilomètres les uns des autres.