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L’AVIATION MILITAIRE

fera le nécessaire. La défense contre les attaques terrestres consistera en de simples retranchements autour de l’aire, gardés par de la troupe de ligne ou du génie.

La situation de ces aires de campement, en temps de paix, dépendra des préoccupations stratégiques. Mais, en temps de guerre, les besoins de la tactique viendront modifier leur utilité. Et à cause de cela on ne pourra leur donner qu’une importance relative et temporaire. En cas d’attaque par l’infanterie ou l’artillerie ennemie, pour éviter une capitulation, dès que le danger paraîtra certain, les avions s’envoleront, les baraquements et les munitions seront détruits, la troupe et les servants abandonneront la position, battant en retraite, pour rallier leur régiment ou la première colonne rencontrée.


Aires mobiles

Les aires mobiles suivront les mouvements des corps d’armée. Leur caractère essentiel consistera dans un montage et un démontage rapides. L’endroit de l’atterrissage et du lancement des avions sera recouvert d’un plancher, fait de panneaux en bois s’ajustant les uns au bout des autres, sans pouvoir se disjoindre sous le roulement des avions ; ils auront les plus grandes dimensions possibles, tout en restant facilement maniables et transportables ; on considérera aussi la largeur des plates-formes de chemins de fer, afin de pouvoir les y charger en travers ; des prolonges spéciales ou des auto-camions viendront, faute de voie ferrée, se charger du transport de ces panneaux.

Les abris d’es avions seront également démontables et transportés en même temps que les panneaux des aires. Quant aux officiers et aux hommes, ils coucheront sous la tente.

En cas d’avarie survenue aux avions, de grands fourgons spéciaux les transporteront, leurs ailes repliées, soit sur route ou sur voie ferrée. D’autres fourgons encore sui-