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LES AVIONS

mer ? Les avions ne feraient qu’éloigner ou détruire ces monstres marins, qu’ils mériteraient qu’on leur pardonne quelques méfaits !

Les grands avions torpilleurs deviendront de véritables terreurs ! Nous sommes persuadé que leur redoutable puissance et la crainte de les voir apparaître inspireront de salutaires réflexions aux hommes d’État et aux diplomates, vrais dispensateurs de la paix ou de la guerre, et qu’en définitive ils seront favorables à la cause de l’humanité.


Les avions de ligne

Les avions de ligne viendront intermédiairement entre les éclaireurs et les torpilleurs. Ils profiteront, le plus possible, de la faculté de vitesse dont jouissent les premiers et de la robustesse ainsi que du principe d’armement des derniers. On en étudiera de plusieurs types et de deux genres ; en attendant, on se contentera d’un seul, du genre chauve-souris, qu’on pourra exécuter de deux dimensions.

Les ailes seront extensibles, pendant le vol, afin d’en augmenter ou d’en réduire rapidement la surface à volonté. Ce sera l’agilité qui les caractérisera, tout en étant de fabrication solide ; pour augmenter la résistance de leurs membrures, qu’elles soient du genre chauve-souris ou oiseau, nous nous proposons même d’en construire de métalliques, selon des études et projets déjà élaborés. Ces avions étant destinés à être remisés en grand nombre, leurs ailes devront se plier complètement, avec une grande facilité, pour rentrer vite dans les abris souterrains de leur aire.

Autant et plus que les torpilleurs, — de fait ils le seront eux-mêmes, — ils auront besoin d’une traction double, actionnée par un moteur à essence relativement très puissant et surtout très souple. Leurs deux tracteurs étant indépendants, on juge de quelle facilité d’évolution ils jouiront en différentiant les deux efforts de traction, au profit de celui de gauche ou de celui de droite. Les effets