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XXVI
LETTRES

Réponse de M. Ader à M. Henry Farman


Beaumont, le 21 octobre 1908

 À Monsieur Henry Farman, à Paris.

 Cher Monsieur,

Votre lettre me parvient ici, elle me va droit au cœur. À vous le vaillant parmi les vaillants de l’aviation, je dirai : Ne vous découragez pas ; afin que vous le répétiez à vos confrères aviateurs. Oui, on vous doit des encouragements moraux et pécuniaires. Et c’est au gouvernement qu’incombe, surtout, le soin de vous les donner, parce que vous travaillez tous pour la Patrie. Et c’est pour cette raison, lorsqu’ils l’auront comprise, que nos gouvernants vous accorderont tout ce qu’il vous faudra.

Vous avez raison, la nouvelle science est très difficile ; mais les difficultés n’en sont pas insurmontables. En ce qui me concerne, je ferai mon possible pour mettre en évidence quelques principes d’aviation, dans des livres ou dans des conférences ; puis l’Avion no 3 en démontre certains, lui-même.