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XV
INTRODUCTION

double, actionnée par un moteur puissant, approprié au besoin de la grande faculté d’évolution qu’on aurait exigée d’eux. Pour la même raison, les ailes devaient se mouvoir avec facilité, en tous sens, avec changement de surface et de courbe spirale.

Ces avions de ligne seraient devenus la base de l’armée aviatrice. Nous aurions pu en établir de plusieurs grandeurs, mais nous n’en aurions introduit qu’une seule dans chaque bataillon et peut-être par légion ; la sécurité des manœuvres dépendait de cette condition. Leur armement consistait en torpilles, grenades et flèches, etc., ainsi qu’en harpons pour les charges.

On pourra regretter, un jour, d’avoir étouffé dans l’œuf cette première couvée d’avions. Ils ne seraient peut-être pas tous venus à terme, mais on nous accordera que pendant les onze années qui se sont perdues, après l’Avion no 3, il en serait éclos quelques autres.

Nous arrêterons là ce petit exposé, trop sommaire pour expliquer l’œuvre que nous avions entreprise, mais suffisant pour permettre au lecteur de s’en faire une première idée. Dans les pages qui vont suivre, il en sera encore un peu question ; mais ce sera plus tard, dans les notes qui concerneront l’avionnerie, que nous développerons, le mieux possible, la technique de tout ce que nous pourrons retrouver de ce