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L’AVIATION MILITAIRE

Nous aurons formé alors, avec les rayons terrestres, un triangle isocèle GBD (fig. 28) ; ou, pour simplifier les calculs, deux triangles rectangles égaux, dont un, GCB, nous suffira pour évaluer BC ; autrement dit, la valeur cherchée de h. Dans ce triangle, nous connaissons le côté GC, son angle droit et l’angle CGB qui nous est donné par le vernier E ; sa résolution nous indiquera, immédiatement, le côté BC, qui, comme nous venons de le dire, représente h.

Il est évident que si l’image B se présente nette dans la jumelle, l’angle mesuré sera juste et que si l’opérateur voit deux objets différents, l’angle sera faux. Pour nous en rendre compte, supposons que le point réfléchi soit en B″ ; on s’aperçoit de suite que l’angle d’incidence, formé avec la normale du miroir, ne sera pas égal à l’angle de réflexion, qu’il sera plus petit et que, pour faire les angles égaux, attendu que la direction des rayons réfléchis est invariable, il faudra déplacer la normale du miroir, c’est-à-dire l’incliner davantage jusqu’à ce que l’apparition de l’image en double soit parfaite.

Il est entendu que les divisions du vernier E correspondront à une spire du filet de la vis micrométrique et que les divisions de l’écrou donneront les centièmes de ce filet. En outre, ces graduations seront répétées sur les tables et donneront, directement en regard, les valeurs de h.

Mesure de la vitesse Vs. — Nous allons expliquer, maintenant, comment nous obtiendrons la valeur de Vs, c’est-à-dire la vitesse de l’avion par rapport au sol. Nous conserverons le catachros réglé, comme angle optique GBD, et si l’horloge est revenue inactive, nous verrons défiler, dans la jumelle, le panorama terrestre avec une grande rapidité, tellement vite que nous ne distinguerons plus rien ; nous devons faire observer que la direction de ce défilé, réfléchi par les miroirs MC (fig. 30), semblera venir transversalement de l’extérieur à l’intérieur ; de sorte que le mouvement du panorama, vu en double, arrivant de gauche et de droite, ira se perdre sur l’arête K que forme la réunion des miroirs.