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THÉORIE DU POINTAGE AÉRIEN

une voie aérienne et, pendant les manœuvres, lorsque sa direction sera oblique au vent, quel qu’il soit.

Si les avions déclenchaient dans ces conditions d’aviage, la trajectoire, décrite dans le milieu ambiant, se trouverait absolument semblable à celles qui viennent de nous occuper ; mais le pointage serait bien différent et deviendrait plus compliqué comme calculs et instruments.

Il faudrait, dans ce cas, considérer la trajectoire comme projetée sur un plan horizontal ; elle se réduirait alors à la ligne LR de la figure 18 ; cette ligne serait évidemment oblique à la direction du vent, et c’est dans cette direction qu’il faudrait transporter parallèlement son obliquité, pendant un temps égal à celui de la chute de la torpille. Nous n’irons pas plus loin dans cette étude spéciale ; disons seulement que nous avons remarqué que : le point de la chute se trouvera perpendiculairement à la ligne réelle de translation de l’avion, c’est-à-dire sur la direction de Vs, moins le retard R.

Ce sera, pour plus tard, une démonstration du domaine de la mécanique rationnelle autant que de celui du pointage aérien, très intéressante à développer, et nous y reviendrons. Mais, pour le moment, il sera prudent de s’en tenir au pointage droit, en faisant manœuvrer la compagnie vent debout ou vent arrière, sauf, après le déclenchement, à lui faire prendre tel redressement qu’on voudra.

Conclusion

Nous sommes persuadé que tout ce qui est exposé dans cet essai de théorie, malgré ses imperfections, trouvera son utilité. Il fallait commencer, et les éléments ci-dessus ne sont évidemment destinés qu’au départ du cours du pointage aérien qui sera professé à l’école d’aviation militaire. Il reste, certainement, beaucoup à faire pour compléter la théorie de cette nouvelle balistique ; ouvrage interrompu et repris maintes fois ; les courts moments, que nous ont laissés les études de l’avionnerie, ne nous ont pas permis