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THÉORIE DU POINTAGE AÉRIEN

Évaluation directe de

La marche, indiquée ci-dessus pour effectuer les calculs préalables de la parabole normale et de son angle théorique de visée, est simple ; elle présente, en même temps, l’avantage de pouvoir servir de contrôle graphique, si la parabole est reproduite comme dans le cadre DABL de la figure 18. Mais nous conseillons, surtout, de l’employer comme moyen d’initiation à la nouvelle balistique ; autrement, on ne ferait qu’enseigner des formules de pointage aux élèves de l’école d’aviation, sans leur apprendre la théorie.

Plus tard, lorsque le cours de pointage aérien sera assez avancé, si on le préfère, au lieu de procéder en déterminant l’angle du retard r pour le retrancher de l’angle , on pourra déduire directement des calculs l’angle réel de visée (fig. 18). Néanmoins, il faudra toujours passer par les mêmes instruments, exécuter les expériences précédentes et faire des calculs semblables ; puis, comme avant, il sera nécessaire de connaître, d’abord, le temps vertical de la chute.

Dans la composante horizontale nous nous servirons, seulement, de la progression qui a rapport aux distances parcourues par la torpille, et que nous reproduisons :

sous la réserve que l’expérimentation aura reconnu cette progression, géométrique et juste, mais que, si elle ne l’était pas, à l’aide du manège, on en établirait une plus exacte.

La valeur de étant d’une seconde, nous pousserons cette progression décroissante jusqu’à ce que ses termes aient épuisé le nombre de secondes et partie de seconde, écoulées pendant la chute verticale. Nous trouverons, dans la somme des termes, la mesure exacte de LR ; distance du point de chute R à l’axe LD de la trajectoire (fig. 18).

Dès lors, avec LR pris comme sinus et LD comme cosinus

l’aviation militaire

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