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THÉORIE DU POINTAGE AÉRIEN

seulement évident, pour des torpilles d’un certain poids ayant un rapport suffisamment grand, c’est la décroissance de leur vitesse horizontale pendant toute la durée de leur chute, sans qu’elle arrive, cependant, complètement à zéro ; à moins que les hauteurs soient excessives. Donc, avant de nous aventurer, sur de simples hypothèses, à continuer d’après les suppositions ci-dessus et à faire des différentielles et des intégrales à l’infini, il sera préférable d’attendre le résultat expérimental, qui pourrait bien venir contrarier les calculs.

Composante verticale

Bande R. — La potence nous donnera une hauteur d’expérience bien limitée ; il importera d’opérer avec la plus grande précision possible, puisque nous ne pourrons observer la chute que pendant deux secondes, trois au plus. Nous pensons que l’importance de ces opérations réclamera une organisation plus sérieuse. Serait-il -impossible, au centre de la tour Eiffel, de tendre verticalement deux gros fils d’acier qui serviraient de guide à une masse qui représenterait la torpille ; de loin, ils seraient invisibles et on remonterait la masse par l’ascenseur ?

Nous prendrons, sur la bande, le peu que nous y trouverons, c’est-à-dire, l’espace parcouru par le mobile pendant la première seconde, pendant la deuxième et jusqu’à la troisième, si la hauteur de l’installation le permet. Ainsi que précédemment nous noterons les points marqués par le batteur de secondes : 0, 1, 2, 3… Nous avons dit plus haut que les distances théoriques supposées parcourues dans le vide, pendant la première, la deuxième et la troisième seconde, avaient été préalablement tracées sur la bande R et par conséquent numérotées 0, 1″, 2″, 3″… Les différences entre ces espaces théoriques et les espaces obtenus expérimentalement nous donneront graphiquement,