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THÉORIE DU POINTAGE AÉRIEN

tre galets, avec les guides, semble se traduire par une résistance contrariant la chute de la torpille, mais cela ne peut avoir lien que dans d’infimes proportions.

L’inconvénient de la fosse subsistera toujours, quoi qu’on fasse pour amortir le choc ; que l’on emploie le sable, l’eau ou autre chose, la torpille risquera de s’endommager beaucoup, surtout les galets dont il faudra avoir une provision de rechange.

Utilisation des bandes

Sur les deux bandes, que viennent de nous fournir les instruments, nous y trouverons les premières données nécessaires. Préalablement, avant l’expérience, on aura coté sur chacune tout ce qui intéresse la parabole normale supposée exécutée dans le vide, tels que : les temps par seconde, demi-secondes et même par quarts, les hauteurs et les vitesses correspondantes, selon qu’il s’agira de la bande horizontale ou verticale. Chaque modèle de torpille aura donc la bande R et la bande R qui seront leurs caractéristiques, qu’on étiquètera et qu’on classera soigneusement. Ce moyen expérimental et graphique n’exclura pas le calcul, mais il en sera sans doute le point de départ pour établir les deux composantes de la trajectoire.

Composante horizontale

Bande R. — Après le déclanchement, le manège ayant continué de tourner à la même vitesse qu’avant, la vitesse de la bande représentera, proportionnellement, pendant toute l’expérience, la vitesse V invariable de l’avion. La première seconde sera marquée sur la bande, la deuxième également, ainsi que les suivantes dans l’ordre : 0, 1, 2, 3, 4, 5… Par rapport à la circonférence du manège, ces distances tracées sur le papier seront, bien entendu, considérées comme proportionnelles au rayon du manège et à celui du