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L’AVIATION MILITAIRE

la forme allongée ; mais on n’aura besoin que rarement de pousser si loin l’expérience.

Il faudra remarquer encore que le manège, lorsque ses bras seront enclenchés, trouvera de la part de l’air une résistance qui lui sera propre et qu’il faudra évaluer à titre de coefficient, pour chaque vitesse, afin d’en tenir compte dans les calculs et rendre bien nette la résistance due à la torpille seulement.

Il y aura encore le tournoiement de l’air qui sera entraîné par le mouvement de l’ensemble du manège, malgré son grand diamètre ; nous ne pensons pas qu’il soit de nature à gêner les calculs, d’ailleurs on pourra l’évaluer et en tenir compte également. L’essentiel est, en définitive, que l’instrument donne une approximation suffisante.

La potence

Description. — Dans la figure 27 se trouve représentée la potence ; elle est simplement constituée par un poteau ou une charpente atteignant la plus grande hauteur possible, par exemple 30 ou 35 mètres, si la couverture le permet ou si on en construit une toute spécialement ; si on pouvait utiliser une haute tour, ce serait incomparablement mieux. Sur le croquis il n’a pas été possible de représenter cette hauteur, même schématiquement. Le poteau P est établi au-dessus d’une fosse, remplie de sable dans le fond, sur une forte semelle servant de base à toute la charpente.

De haut en bas on remarque deux pièces montantes B et B′, elles sont métalliques, tubulaires, et servent de conducteurs électriques en même temps que de guides, dans la chute de la torpille ; la pièce B′ tient au poteau par des supports coudés afin de ne pas gêner la descente de la torpille ; la pièce B porte, sur l’un des côtés du tube, une saillie plate contre laquelle on applique une bande de papier, de haut en bas ; près du sol, deux conducteurs électriques sont