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XII
INTRODUCTION

La première catégorie. − Nous commencions en 1892 les projets et les travaux pour la réalisation des torpilleurs, que nous divisions en quatre types :

Premier type. — L’Avion no 3, genre chauve-souris, dont les ailes se plient au repos, avec la vapeur du poids de 3 kilos par cheval, comme force motrice ; il aurait pu être fait en grandes dimensions, à cause de sa force motrice qui n’était pas si limitée qu’avec les moteurs à essence. Cet appareil est, lui-même, aux Arts et Métiers, ce qui nous dispense de le décrire plus longuement. Il a volé en 1897 au camp de Satory, pour le compte du département de la guerre.

Deuxième type. — L’Avion no 4, avec une membrure et une voilure pareilles au précédent, mais avec un moteur à essence ; les cylindres auraient été maintenus à une température de 100°, par un refroidissement secondaire ; l’eau étant autour des cylindres et l’alcool liquide, ou sa vapeur, dans un petit condenseur ou radiateur comme celui de l’Avion no 3. Ce type serait resté dans les dimensions usuelles. Les moyens d’atterrissage auraient été très perfectionnés. Il aurait conservé ses deux propulseurs, mais pointe à pointe ; ils se seraient repliés comme celui de l’Éole. Le ministre de la guerre ne permit pas de faire cet Avion no 4.

Troisième type. — L’Avion no 5 aurait profité des perfectionnements apportés à ses devanciers ; toujours à double traction, avec moteur à essence, il se serait distingué des précédents par ses ailes de chauve-souris, extensibles et rétractiles pendant l’action du