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NOTE No 12


THÉORIE DU POINTAGE AÉRIEN


PREMIÈRE PARTIE


Pour les bouches à feu, la balistique suit le projectile depuis l’âme du canon jusqu’au but ; la trajectoire qu’il décrit est une parabole à sommet plus ou moins incurvé et le tir est dit rasant ou plongeant.

Dans la nouvelle balistique aérienne, au lieu d’un projectile ordinaire toujours lourd à cause de sa conformation métallique, nous n’aurons guère comme poids que le mélange explosible, plus ce qui lui servira d’enveloppe pour l’enserrer afin de rendre la masse suffisamment compacte. Ce paquet, rempli de dynamite ou autre explosif, nous l’avons déjà appelé torpille aérienne.

Cette torpille, n’étant jamais lancée de bas en haut, ne fera que tomber sur le sol depuis l’avion qui l’aura laissée choir, dans des conditions bien déterminées que nous allons examiner.

Premières notions. — La mécanique rationnelle et la physique nous apprennent que : Les espaces parcourus par un corps, qui tombe librement dans le vide, sont proportionnels aux carrés des temps écoulés depuis le commencement de la chute. Outre cette loi qui nous servira pour calculer les hauteurs de chute des torpilles, il y en a une deuxième qui découle de la première et d’après laquelle nous pourrons