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L’AVIATION MILITAIRE

être vues par l’opérateur, à la seconde près, sans aucune hésitation. Ces tables, imprimées sur de longues bandes de papier-toile léger et solide, seront enroulées sur deux petits cylindres dont l’axe portera un bouton moleté avec lequel on obtiendra, très rapidement, l’enroulement et le déroulement. Nous ajouterons que les signaux particuliers au torpillage, envoyés par le commandant, se combineront avec les signes des tables ; soit par des moyens acoustiques ou visuels, soit par des chiffres, des lettres, des couleurs, etc., les conditions principales de ces signaux seront la simplicité et la rapidité.

Lorsque le signal apprêtez-vous sera envoyé par le commandant, ainsi que celui du numéro de la torpille à laisser choir avec la désignation du but de sa chute, l’aviateur se tiendra prêt à effectuer le déclanchement après avoir, au préalable, réglé l’angle d’inclinaison du guide de visée. Ce guide sera une simple tige pivotante en son milieu, où un secteur gradué donnera les degrés de son inclinaison et par conséquent les angles avec la verticale.

Il y aura, peut-être, intérêt à ce que le capitaine fasse ces opérations préparatoires pour toute sa compagnie et les lui envoie par signaux afin d’éviter, à chaque aviateur, la sujétion de consulter les tables pour le réglage des appareils de visée et de pointage ; mais, quoi qu’il en soit, ces aviateurs devront être familiarisés avec ces opérations.

En temps calme

Une compagnie avie en défilé pour attaquer un point fixe que, pour la circonstance, nous supposerons être une fortification représentée sur la figure n° 14 ; aussitôt que ce but sera visible, le capitaine le désignera à sa compagnie ; ensuite, les aviateurs procéderont rapidement au mesurage de la hauteur et à celle du vent ; dans l’opération qui se prépare, il se trouve que les instruments n’accuseront aucune vitesse de vent et que c’est le calme qui régnera ;