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PROJET D’ORGANISATION DE L’ARMÉE AVIATRICE

passeront à un degré supérieur d’exercice que lorsque ce dernier sera complètement appris et exécuté, quel que soit le temps et sans la plus petite hésitation de la part de toute la compagnie.

Sur le même terrain, sans rien changer au jalonnement, l’instructeur fera défiler, deux par deux, les aviateurs précédents ; le premier se tiendra sur les lignes jalonnées, le second sera à sa droite à une distance fixée par l’instructeur. Cet exercice continuera en augmentant le rang, chaque fois, de un avion ; le défilé aura donc lieu, trois par trois, puis quatre par quatre et ainsi de suite, jusqu’à ce que toute la compagnie soit sur une même ligne. On ne perdra pas de vue que le premier avion de gauche devra suivre toujours le jalonnement et que tous les autres seront à sa droite à une distance réglementaire entre eux.

Ici, il importe d’avertir l’instructeur qu’il devra faire observer rigoureusement les vitesses croissantes et décroissantes, dans les mouvements tournants, afin d’obtenir l’alignement dans la compagnie lorsqu’elle ne formera plus qu’un seul rang. Les aviateurs d’extrême ligne devront donc souvent avier, l’un lentement, l’autre très vite. Mais pour cela, il deviendra indispensable que les avions, en service, répondent parfaitement à cette condition de souplesse. S’ils n’en sont pas capables, ce ne sera pas la peine de les envoyer à la guerre, on fera mieux de les laisser terrés dans un magasin. Nous enseignerons, d’ailleurs, en temps voulu, aux ingénieurs avionneurs comment ils devront s’y prendre pour réaliser ces avions à vitesse variable.

Exercices et manœuvres d’envolement par bataillon et par légion

Les compagnies étant exercées, au degré d’instruction, déjà avancé, telles que nous venons de les quitter et très familiarisées avec cet exercice, seront devenues aptes à exécuter des manœuvres d’ensemble ; ce sera le chef de