près. Brusquement il se jeta à genoux et saisit la main de Ninette pour la porter à ses lèvres. La détente nerveuse s’opéra. Vivante, vivante ! Et les sanglots, dont sa gorge était desséchée, le secouèrent, pauvre petit !
Quand le chagrin est frère de la mort, quand la douleur devient plus qu’humaine, les mots sont impuissants, les cris seuls se comprennent. Et le silence magique de la chambre était coupé par ces cris. De nouveau, la voix de Ninette chanta : Mon amour, mon amour ! Quand je serai au ciel, nous nous unirons pour toujours. Je pars avec ton baiser. Dieu le rendra éternel… mon amour, mon amour…
Jacques sans répondre couvrait de baisers la petite main brûlante. Dans l’autre chambre, on entendait le vieux marquis sangloter, et ses sanglots avaient eux aussi une résonnante d’épinette. Au pied du lit, une religieuse priait. Et Ninette chantait encore : Cela me
console de te retrouver, Jacques, il me semble