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NOTRE-DAME DES MERS MORTES

que les buissons sont en fleurs et que les herbes pleines d’insectes, crépitent. La procession s’avance à travers les champs de blé et le chemin serpente. Les enfants de chœur avec leur robe pourpre ont l’air de coquelicots, de coquelicots balancés par la brise. Et eux-même balancent l’encensoir et disent leurs prières… des prières pour un petit frère ou une petite sœur dont le corps raidi repose et qui aurait tant aimé courir encore, comme eux, par le sentier. Puis c’est la croix qui brille, portée par le bedeau et Monsieur le curé. Le soleil cuit, il s’éponge la tête. La bière, le pauvre cercueil étroit, étroit où les bruits de la campagne viennent se buter… Les parents, le père que l’azur console presque… Mais la mère que cet azur exaspère et terrifie. Oh, l’injustice de ce bonheur de la terre et de cette mort du cœur… Oh la tristesse affreuse de ces joies !…

Et Jacques de Liéven, les yeux fixés sur le canal illuminé s’imaginait voir à la dérive flot-