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XIII

… Il est des soirs où je te veux
Pur et soyeux comme une hostie,
Où ma passion endolorie
Est presque un hymne à tes yeux bleus ;

Où mon rêve vers toi se penche,
Très doucement illuminé…
Et te donne à peine un baiser
Et frôle à peine ta peau blanche…

Où tu deviens, petit amant,
Plus qu’un ami et moins qu’un frère,
Un joli Dieu pour ma prière,
Un gentil roi pour un instant :

Et ces soirs-là, mes lettres tendres
Ont la douleur de mes émois ;
Tu les gardes au bout des doigts
Comme un peu de mon cœur en cendres,