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bien embarrassé pour faire chanter les virtuoses qu’il avait à sa disposition. Les mélodies de cet ouvrage sont généralement peu heureuses ; on y trouve cependant un joli duettino pour deux voix de femme, et un morceau en canon d’un bon effet.

Le Lapin blanc eut une chute complète à l’Opéra-Comique. Le sujet était celui de Tony, joué avec tant de succès depuis au théâtre des Variétés. L’ouverture de cet ouvrage a été employée pour Ludovic.

Hérold fit aussi, en société avec M. Auber, un opéra en deux actes, Vendôme en Espagne, représenté à l’Académie royale de musique, à l’occasion de la guerre d’Espagne ; le succès de cet ouvrage fut d’aussi courte durée que la réputation de grand capitaine du duc d’Angoulême qui l’avait inspiré ; il n’en est absolument rien resté.

Depuis longtemps Hérold n’avait donné que de petits actes au théâtre ; il devait prendre une revanche éclatante des légers échecs qu’il avait éprouvés ; il fit Marie.

Le succès ne fut pas aussi décisif qu’on pourrait le supposer en entendant cette délicieuse partition. L’Opéra-Comique était alors dirigé par un homme habile, qui comprit tout le mérite de cet ouvrage. Malgré la faiblesse des premières recettes, il fit rapidement succéder les représentations, et le public finit par venir apprécier cette musique qu’il avait d’abord presque dédaignée.

Hérold fit peu de temps après la musique d’un drame joué à l’Odéon, le Siège de Missolonghi, dont