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courant de la discussion, qui, du reste, n’a plus aujourd’hui aucun intérêt.

Dans sa Lettre au docteur Burney, il revient encore sur son système de notation, repoussé trente ans auparavant. Enfin, en désespoir de cause, et voulant innover à tout prix, il déclare que, puisque l’on ne veut pas de son système, il faut au moins tâcher de rendre la lecture des notes usuelles plus facile, et qu’une des plus grandes incommodités qu’elle présente, c’est l’obligation où est le lecteur de porter l’œil au commencement d’une ligne quand il vient de quitter la fin de la ligne précédente. Pour cela, que propose-t-il ? D’écrire la musique en sillons, c’est-à-dire qu’après avoir lu la première ligne de gauche à droite, suivant l’usage, il faudra lire la seconde de droite à gauche ; puis la troisième sera lue de gauche à droite, et ainsi de suite. À cette nouvelle folie, sur laquelle il s’étend pendant plusieurs pages, il ne voit qu’une seule objection : « c’est la difficulté de lire les paroles à rebours, difficulté qui revient de deux lignes en deux lignes. J’avoue que je ne vois nul autre moyen de la vaincre, que de s’exercer à lire et à écrire de cette façon. » Il n’y avait que M. de La Palisse qui pût résoudre la question d’une façon si simple et si claire. Ceux qui croient que Rousseau n’était pas fou à plus de moitié, n’ont certainement pas eu la patience de lire toutes ces billevesées.

Les autres écrits sur la musique de Rousseau contiennent les Observations sur l’Alceste de M. Gluck, la Réponse du petit faiseur à son prête-nom, sur un mor-