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L’ARMIDE DE LULLY


L’édit de Nantes venait d’être révoqué : pendant que la désolation se répandait dans toute la France, la cour ne s’occupait que de fêtes et de plaisirs, persuadée que le nouvel édit ne pouvait atteindre que le peuple ; mais bientôt la persécution s’étendit jusqu’à la noblesse, et l’alarme se répandit à Versailles. Ouvertement, c’étaient des éloges pompeux de la grandeur du roi, qui, non content de faire le bonheur de ses sujets, s’occupait encore si efficacement du salut de leurs âmes ; mais en secret, on se confiait ses craintes. C’en est fait, se disait-on, le temps des plaisirs est passé, bientôt nous serons