tel, il est reconnu que l’on fait toujours d’excellente musique, et tout doit être excellent. Quelquefois cependant l’enthousiasme n’est pas factice si le bonheur veut que vous rencontriez M. Panseron ou M. A de Beauplan, ou peut-être encore une ou deux célébrités du genre ; vous pourrez passer une soirée fort agréable, si M. Plantade vous régale de ses délicieuses bouffonneries, comme Mme Gibou dont il a l’honneur d’être le père, et dont la réputation s’est étendue si prodigieusement depuis son heureuse translation sur le théâtre des Variétés ; de la correspondance du Jean Jean à Alger, de la Grasse fille aux yeux rouges, ou de quelque autre de ses grotesques chefs-d’œuvre, qu’il sait rendre d’une manière si comique, vous ne pourrez vous empêcher de le proclamer le Callot de la romance.
Après les compositeurs de salons, nous placerons les donneurs de leçons, parmi lesquels vous trouverez de jeunes et jolies personnes, ayant parfois un talent d’instrumentiste fort distingué, et qui regardent l’établissement des omnibus comme la plus belle institution du siècle.
En effet, du Marais au faubourg du Roule, où sur trois maisons on compte un pensionnat de jeunes demoiselles, la distance est bien grande ; quelle heureuse invention pour les donneurs de leçons mâles et femelles, que l’établissement de ces longs cachalots qui, pour six sous, vous transportent au milieu du fracas de Paris, du tranquille Marais au paisible faubourg du Roule ! Vous asseyez-vous quelquefois dans