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— Oui. »

La petite maligne a compris.

Nous arrivons dans le jardin. Autour du palmier, des dattes sont répandues avec art sur le gazon.

Villemot se précipite, en goûte une :

« Elles sont excellentes.

— Voyons ! »

Nous en goûtons tous.

« Excellentes. » répétons-nous.

Le maître de la maison donne un sac à Villemot qui l’emplit de dattes et l’emporte. Il en mange, nous en offre tout le temps du retour, et pour notre joie.

« N’oublie pas de parler des bonnes dattes de Grasse dans ton article du Temps, lui dit Hetzel. Affirme qu’elles sont exquises, tu ne mentiras pas et tu flatteras l’aimable propriétaire du palmier. »

Villemot ne manque aucun détail de sa récolte de dattes à Grasse.

Nefftzer, quand je revins à Paris, me les a-t-il assez reprochées, les dattes de Villemot !

Armand Heine et Eugène Forcade ont acheté leurs terrains.

J’aurai, l’an prochain, à surveiller la construction du Grand Pin et de Brimborion. Je serai chargée de dessiner les jardins ! Tant de confiance m’honore.

Mon père a écrit à ma mère qu’elle peut mettre en vente la maison de Chauny. C’est