Je ne sais plus ce qui arrive ces prochains jours. Je ne vois qu’une fois Mme Jean Revnaud. Elle m’embrasse. J’éclate en sanglots.
« Mon papa, mon papa de Cannes ?
— Il est perdu !
— Non, non, je ne veux pas ! »
Je reste là, anéantie. Mme Jean Reynaud me quitte. Mes larmes coulent sans que je sache où je suis. Je répète stupidement : « Je ne veux pas, je ne veux pas ! »
Jamais je n’ai tant souffert. Si… à la mort de ma grand’mère.
Et alors je répète au dedans de moi : « À la mort de ma grand’mère… »
On va, on vient, dans la maison. Je reste là, toujours pleurant. Mme Jean Reynaud passe. Je m’accroche à elle.
« Dites, il ne mourra pas… »
Elle me serre dans ses bras et murmure, si bas que je ne sais pas si j’ai entendu :
« Il est mort… »
Elle a le courage d’ajouter :
« Rentrez chez vous, mon enfant. Vous ne savez pas prier… »
Je suis dans la rue. Jean Reynaud est mort ! Bruyères, là-bas, n’est plus bleu, il est noir. Je marche devant moi. Est-ce que je sais où je vais, où je suis ? Maintenant, j’ai perdu l’un de mes adorés pères. Me voilà chez moi. J’écris à Arlès-Dufour, à mon père, qu’ils viennent à cet enterrement. Il faut que je les voie là, quand