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tentionnistes qui ne veulent pas prêter serment et qui ont la prétention de désigner ceux qui peuvent ou doivent, selon eux, le prêter. C’est d’un mépris pour les candidats ! »

Girardin, quoiqu’il sache ne pas enthousiasmer Mme  d’Agoult et me faire enrager, vante le sens politique « vraiment de premier ordre » d’Ollivier.

« Ses paroles sont sculpturales, dignes des tablettes antiques, me dit-il. Croyez-vous qu’on puisse mieux résumer la situation actuelle que par ceci : « Nous ne demandons pas au pays, après avoir tout supporté, de ne plus rien supporter du tout. Ni approbation systématique ni opposition continue, mais la justice ; l’indépendance pour être digne de la liberté. » C’est admirable.

— C’est couvrir de cendre sa popotte pour la tenir au chaud.

— Gale ! » m’appelle Girardin.

Il nous parle de Gambetta, de l’un des « jeunes » qui a pris part à toutes les discussions des comités de façon à la fois exubérante et sensée. « Il fait à cette heure, ajoute Girardin, dans le sixième arrondissement, une campagne effrénée en faveur de Paradol, qui n’est qu’un simple libéral ; cependant, Gambetta se dit républicain, mais républicain à la moderne, avec d’autres idées que celles des « ramollis » de 1848. »

« Vous n’imaginez pas la vitalité de ce gail-