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législatif, depuis Jules Favre jusqu’à Darimon, depuis Girardin jusqu’à Havin ; de même les vrais soutiens de l’Empire, ceux sur qui il compte pour prolonger sa vie, sont les candidats de l’opposition. »

Nous trouvons la preuve du compérage d’Ollivier et d’Havin avec Morny, partout. Ils s’entendent jusque sur les mots. C’est Morny qui, le premier, a parlé de l’établissement graduel e la liberté.

Les efforts pour un rapprochement des ennemis de l’Empire se font au milieu de toutes les classifications de parti ; mais l’Union Libérale ne semble pas devoir aboutir. On s’est réuni chez M. le duc de Broglie. Thiers, Changarnier, Cochin, Mortimer-Ternaux, le prince de Broglie, Prévost-Paradol, Jules Simon, Carnot, ont essayé de s’entendre. Les abstentionnistes étant en nombre dans le comité de Broglie et dans le comité Carnot, il a été impossible de se concerter pour une action.

On annonce un manifeste portant les noms de Carnot, de Garnier-Pagès, d’Henri Martin, de Jules Simon, de Marie ; là, au moins, ce sera peut-être l’union ?

Mais voilà que M. Thiers, après avoir laissé entendre qu’il accepterait une candidature et l’avoir refusée, la réaccepte à nouveau.

Quoi ! l’assassin de la rue Transnonain, l’ennemi du suffrage universel, s’adresse au suffrage universel ? Quoi ! celui qui a été le plus