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ne doute pas, a-t-elle ajouté, que je ne prépare un livre sur mon séjour à Cannes.

Je réponds à Marchal que oui, mais que depuis que je connais Tamaris, j’ai peur. Heureusement, je viens seulement de le lire ; sans cela je n’aurais jamais osé commencer mon volume nouveau.

« Je lui écrirai tout cela, » me dit Marchal.

Léon de Wailly, dans l’Illustration, à propos de mes Récits d’une Paysanne et d’un revenez-y des Idées anti-Proudhoniennes, m’appelle Bradamante ;le nom me reste, et c’est à qui me taquinera avec ce nom. Prévost-Paradol, Henri Lavoix, viennent ajouter leurs articles flatteurs à ceux de mes amis.

Mme  d’Agoult a fait un très beau livre, Florence et Turin, dont on parle dans tous les milieux. Quand je recueille un bel écho de son succès, j’ai une grande joie à courir le lui dire.

Ma grande amie était alors d’une tristesse dont nous, ses intimes, nous n’arrivions pas à la distraire, car son chagrin venait d’un événement qui eût dû la réjouir : Mme  Emile Ollivier, sa fille, commençait une grossesse un peu tardive, dont aucun symptôme physique n’était inquiétant, mais qui chagrinait Mme  d’Agoult parce que, dès les premiers mois de cette grossesse, Mme  Emile Ollivier insistait pour que sa mère, qui lui servait la rente d’une dot de cent mille francs, lui en donnât le capital, répétant