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Alsacien et l’autre Lorrain, connaissent peut-être mieux les Allemands que Macé et lui, qui sont des Parisiens.

Laurent-Pichat nous salue. La Princesse est donc là ? Faisons un peu notre Jules Simon. L’auteur de la Sybille n’a pas d’ennemis et il ne peut craindre que de légers caquetages. C’est un cœur généreux, un esprit supérieur. Ses Chroniques rimées ont précédé de dix ans le premier volume de la Légende des Siècles et ne sont pas indignes d’une comparaison. Sa fondation de la Revue de Paris, les sacrifices qu’il y a faits, lui ont créé une place parmi les grands Mécènes. Il est d’une bonté proverbiale. Son grand luxe est de donner.

Edmond Adam et Challemel-Lacour nous conduisent chez Tortoni prendre des glaces.

Je rentre à Chauny après avoir parlé de mes nouvelles à Mme d’Agoult. Elle s’en est occupée. Challemel, qui est secrétaire général de la Revue germanique, en prend une, les Débats ont accepté celle qu’elle leur a proposé. Arthur Arnould en demande deux. Il faut que je les rapporte toutes terminées en décembre. Dieu merci, ma grande amie ne quitte plus Paris cette année.

À peine suis-je rentrée à Chauny que, dans la première quinzaine de novembre, la nomi-