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Ronchaud pour Lupicin par Claude et je retournais à Chauny. Edouard Grenier parlait de Phidias en termes admirables. Il prétendait avoir obligé M. de Lamartine à l’écouter lui raconter le livre, et l’on sait que M. de Lamartine n’écoute plus. C’était donc le plus difficile des succès remportés par Ronchaud et dont tous les autres découleraient naturellement.

Grenier avait deux passions : M. de Lamartine d’abord, puis Mme  d’Agoult. Ronchaud disait : « J’ai les mêmes, seulement je commence par adorer Mme  d’Agoult, puis ensuite M. de Lamartine. »

Ménard, à qui j’écris pour lui faire mes adieux, vient me voir, et j’ai la joie de lui entendre louer Phidias.

« C’est un très beau livre, vraiment beau, répète-t-il. En fait d’honneur, ajoute Ménard, je crois que Mireille décrochera un prix académique. Plusieurs immortels y songent. C’est l’Académie qui s’honorera en couronnant cette œuvre, fille de la Grèce. Il faut enfin glorifier les petites Frances dans la grande.

— Quelle chose extraordinaire, Ménard, vous parlez tout comme Littré, qui regrette les petites Frances, dans lesquelles « s’élaborait, puissante, la grande ! »

Je ne puis travailler qu’à Chauny. Paris me