Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/313

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Edmond Texier : celui de Paris et celui de Vienne. À Paris, elle chante la chansonnette et décrète que « l’esprit de rigueur », chez elle, est le mot « pour rire ». À Vienne, la princesse de Metternich n’admet que la grande musique tudesque, entre autres celle de Wagner ; on se demande pourquoi diable elle veut nous l’imposer. Est-ce qu’elle en a assez de s’amuser en France ? Est-ce qu’elle commence à trouver que notre gaieté est une supériorité ?

— Gare a la rue Le Pelletier, le soir de la première du Tannhauser, dit Louis Jourdan ; le coup se monte.

— Berlioz, ajoutait de Ronchaud, qui avait, écrit à Napoléon III — ce dont je le blâme, bien entendu — pour qu’on joue ses Troyens, à lui, Français de France, est furieux.

— Les Bas-Empereurs sous le Bas-Empire, continua solennellement Mme  de Pierreclos, favorisaient les étrangers qui les flattaient bassement pour les perdre. Je vous livre cette historique découverte, messieurs les journalistes, puisez, puisez ! »

C’est encore Mme  de Pierreclos qui m’apprend que je viens d’avoir l’honneur d’être fort malmenée par M. Barbey d’Aurevilly, autre Proudhon lorsqu’il s’agit de femmes écrivains.

« Qui peut me renseigner sur Barbey d’Aurevilly ? demandai-je.

— Moi ! » s’écrie Edmond Texier du bout de la « table où l’on goûte » ; mais son « moi » vi-