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sant entrer l’émeute à la préfecture, et, seul, la haranguant et la renvoyant.

« — Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? dit Garnot ; mais il a fui l’émeute comme un simple lapin.

« — En tous cas, vous, les actifs de 1848, répliqua Girardin, vous vous jugez vous-mêmes impuissants, puisque vous n’osez affronter que… l’abstention. »

« Le document que voici, ajoutait de Ronchaud, est le plus beau présent que je puisse vous offrir pour les prochaines étrennes. J’en ai fait contrôler le texte par Girardin et par Carnot, et vous en aurez la preuve dans les mots qu’eux-mêmes ont biffés ou remplacés.

« Ils savent que ce papier est pour vous un « tournant de l’histoire impériale » ; il m’a semblé qu’une discussion entre les deux hommes qui représentent les deux courants contraires de l’opinion publique actuelle, pouvait prendre place dans vos archives. Vous êtes la plus jeune de nous tous, c’est à vous que l’exposition de ces idées peut servir le plus dans l’avenir. Ainsi soit-il !

« Tout le monde vous chérit, vous le savez, vous que Girardin appelle la « très aimée de tous ».

« Je vous baise la main,
« De Ronchaud. »


Ce « mémoire » a gardé pour moi, et peut-