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cardinal, qu’ « il bénit avec onction et pardonne avec difficulté, qu’on le croit jettatore, qu’on s’agenouille, mais qu’on lui fait les cornes », je confesse qu’il est difficile de reconnaître là le style de l’auteur de l’Extinction du Paupérisme. »

Et Sarcey d’ajouter l’un des traits les plus mordants du portrait d’Antonelli :

« Il est né dans un repaire. Sonnino est plus célèbre dans les Annales du Crime que ne le fut jamais l’Arcadie dans celle de la Nature. »

« Mais enfin, recommençait Vilbort pour la troisième fois, sans qu’About ait paru entendre la question précise qui lui était posée, est-ce, oui ou non, l’empereur, comme on le dit, qui vous a prié de faire ce livre ?

— Non, c’est le chat !

— About ! voyons ! tout le monde sait que l’empereur n’a jamais été d’accord avec ses ministres quand il s’agit des choses d’Italie, qu’il est toujours en avant d’eux. Qu’y aurait-il d’extraordinaire à ce qu’il vous ait demandé, par votre ami le prince Napoléon, avec lequel il s’est toujours à peu près entendu sur les affaires italiennes, à ce qu’il vous ait fait prier de traiter la Question Romaine, avec votre esprit et vos apparences d’indépendance ?

— Dites-donc, Vilbort, est-ce que vous voulez une affaire ? Suis-je attiré ici dans un guet-apens ? Répétez, pour voir, monsieur le Belge, que j’ai des apparences d’indépendance. Votre