Page:Adam - Le Serpent noir (1905).djvu/400

Cette page n’a pas encore été corrigée

· LE ssnrmur Nom — 395 _ · gine d’une médecine nouvelle, puis d’une biologie fondée sur les orientations électro-planétaires du mouvement vital. · A cet espoir, je crus qu’il immolerait tout, même · Pindolence de son fatalisme breton, même sa com- passion de chrétien pour le faible et l’inutile, pour le déchet social, pour cette victime tapie dans l’angle de la passerelle, et qui prolongeait sa jere- miade, malgré les clameurs du vent secouant le pré- lart, les chansons des moissonneurs, les rires des ivrognes et le fracas des bûches dégringolant aux coups plus forts du roulis. Nous doublâmes les rochers de la Teignouse sous les clignotements écarlates de son phare assailli par _les hydres brusques de la marée. Discrètement, je _ m’écartai du couple en peine, mais de telle sorte que les souffles m’apportassent néanmoins son murmure. Je m’accoudai. Je feignis de m’intéresser mélancoli- quement au lac lunaire, au lac d’argent gris et scintil- V lant que formait, sur les eaux les plus lointaines, la clarté lunaire cernée par les nuages en route vers les cimes du Nord. ·Elle tombait d’une déchirure oblongue, entre les ouates verdatres, pour illuminer un cercle d`eau, vers l’horizon de l’espace,Je ne sais pourquoi j’associai, dans mon esprit', ce reflet =de l’astre nocturne aux résignations désolantes, que ` chantait le chœur des Bretons, que rythmait le son 'fourbe et mélancolique du biniou 2 Qu’avez-vous donc, la belle ‘? Qu'avez-vous a pleurer -— Je Uaccompagne, —— répondait Mme Goulven, —