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, LE stsarewir Nora “ 349 ment efficace de l’épuisement physiologique. J’énu- mérai : cessation de tout travail pendant une année au moins, absence de préoccupations, cure d’altitude. ` — Et vous me jugez égoïste, — ricana—t—elle, — parce que je ne puis découvrir les sommes indispen- « sables a ce traitement!.:. Voilà pourquoi vous me 'jugez égoïste! · ` Je me récriai. Elle hocha sa tete chétive et ses cheveux ternes. Ses maigres épaules frémissaient. Elle étreignit, entre ses mains fébriles, ses deux genoux. Cependant j’annonçai le refus de ma Compagnie. Je ne crus pas devoir taire 1`avis des administrateurs qui apprehendaient une maladie plus grave de Jean Goulven, et _l’intcrruption de ses recherches. Enfin je lui retirai toute envie de puiser a ma bourse, en l’initiant à mes difficultés pécuniaires. ——· Alors, —< pleura—t—elle, — rien_ n’est plus Et tenter? , ‘ Cette fois, elle mé- regardait en face. Des larmes noyaient ses pupilles grises, sans déborder. Elle se mordit les levres pour étouffer un gémissement. Ses bras mollirent. Tous les traits de sa face s’abaissè- rent vers le menton. Elle était rendue. .]’en pro- litai 1 ` " ` · — Que n’obtenez-vous,`·— insinuai—je perfidement, —l’aide de votre cousine. Elle me semble disposée ai secourir _votre mari. Intelligente, elle apprécie la valeur de pareilles`études... Et puis elle espere res- serrer les liens de votre affection mutuelle afin que se prolonge la bonne influence du docteur sur Gil- berte... , - Oh ! j’en suis certaine! — bégaya Mm Goulven, étranglée. ` 20