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par conséquent moral, la rareté de ton savoir est autrement précieuse que la rareté moindre de la vertu. Or sauver des vies innombrables, dans l’ave— , nir, au détriment d’une seule douleur, n’est-ce pas un devoir plus évident que de renoncer à sauver ces vies innombrables, pour épargner cette seule ` douleur?... Ne cherche point ai réfuter maintenant... Retléchis d’abord. ll y a une lutte incessante entre . la passion de la pitié et le devoir de la rigueur... Tu dois te dépasser en préférant, comme les héros de Corneille, le devoir a la passion... Ne hausse pas les épaules! La pitié n’est qu`un moyen de ton égoïsme qui veut s’admirer noble, généreux, devant son acte. Ce n’est pas M“‘° Goulven, que tu jusqu’a entends servir, mais ton orgueil de sauveteur ûdèle, _ la mort, à une promesse ofîicielle et religieuse... Cède à la pitié : tu cederas a ta vanité., Médite cela... N’en parlons plus pour le moment... Ces dames sortent de l’église. ——- lle ne conçois pas que le fait de trahir ma femme avec sa cousine puisse être un devoir... Vraiment non... Tu est un sophistel... —— C’est un deyoir de vaincre son orgueil, fût-il celui d`une impeccable vertu, ann d’accroître les puissances d’un cerveau apte, ensuite, a sauver les vies humaines; par milliers... ` —— Et comment, je te prie, madame Hélène,[en peg chant. avec moi, pourrait-elle accélérer les expé- riences concluantes de mon sérum?... Tu me prends pour un imbécile qu’on étonne avec des paradoxes do cabaret. _ · — N’en parlons plus... Chutl ,