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246 LE snnrunr Nom Et puis le cas n’est pas pendable.. Jean se plaît moins avec moi, voilà tout... Mais si !... Autrefois tu me faisais venir au laboratoire... Des que ·tu etais content, tu ouvrais ta fenêtre, tn criais : « Yvonne l Yvonne I... » Ah ! cela me sonnait dans le cœur. J’ac- courais, j’appliquaismon œil au trou du microscop,.. Tu me présentais les résultats de tes travaux... · Nousformions presque un seul esprit. . . Un seul esprit! — Qu'y a-t-il de modifié ? -·— demanda Goulven nerveux et doux. Y s _ Il s’assit auprès d’elle sur un autre pliant. Moi, je mfadossai au bordage, et les agaçai, comme si leur dispute me paraissait de mince importance. Au con- traire, j’en attendais tout le debut d’un conflit terri- ble-. Évidemment à hout de souffrances etouffees, la fem . ·e du docteur, en l’accusant près de moi, préten- dait lui faire craindre une diminution de ma sympathie pour lui-même et pour ses expériences. Apres des querelles intimes, elle osait celle—ci. Elle ess'ayait d`une sanction 1 la peur de perdre, avec mon appui, la commandite encore possible. C’était la ce qui pou-- vait le mieux agir, pensait-elle, sur son mari, le ren- dre prudent. Il accepta, d’un soupir, cette algarade. — Qu’y a-t-il de modifié entre nous ‘? —- gémit-il. — Tes inquiétudes gâchent toute notre affection. — Nous avons lieu parfois d’être inquiets.... Mes travaux n’avancent pas aussi vite que je le voudrais... 'Je ressens de la fatigue... Ne me faut—il pas aujour- d’hui quitter le laboratoire pour une semaine ?... Cela m’exaspère. _ _ —— Et tu recherches alors des distractions nou- velles