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MO ‘ LE ssxirizvr Nom M · pas d’inIluence. Je vous l"ai déjà dit, ce sont des timides. Ils s'indigne_nt à l`ombre, dans leur coin, prudemment. Ils aiment leur repos et ils laissent les audacieux vaincre. — C’est si vrai, cela! ——- fit Goulven. Il était de mon avis sur tous les points, lui! M'“° Goul-, ven, immobile dans son fauteuil, devait sans doute adresser au Seigneur une priere afin qu’il m’inspirat de lui faire verser une avance par la Compagnie des Produits pharmaceutiques. Madame Helene accep- tait que la 'conversation déviât vers des généralités philosophiques touchant le Bien et le Mal. Je ramassai _ les lettres éparses sur la table et les repliai soigneu· sement. · A La bataille était finie. Nous nous sentions près de la limite ou la fâcherie eût succédé fatalement à nos escarmouches. Nous devisâmes mollement une demi- heure. Anne-Marie entra. On venait de Goulphar chercher le docteur. Un éclat de fer rouge avait sauté de l’en- clume et blessé à la tête le maréchal ferrant. Son fils était là, suppliant qu’on portât secours... Le docteur demanda sa trousse. _ — Un éclat de fer dans le crâne, ça ne peut pas attendre... Mais huit kilometres par ce vent... et vent debout... Diable! La bicyclette est sous le hangar?... - Prends ton caoutchouc ?— commande, l\I"‘° Goul- ven dont les yeux se bridèrent. Je surpris le murmure par lequel il réclamait ses pilules de strychnine. M_“‘° Goulven s’efl`ara: .—· Encore de la strychnine!...' Tu es donc plus malade?... —— Non, vous savez bien, c`est une précaution.