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sur les misérables, dont les mains tremblantes ne trouvent plus les gâchettes des carabines… « Halte ! »

Philippe a crié ; les chevaux fléchissent sous le coup de bride… Et, maintenant, il se trouve stupide dans le relatif silence, ne sachant plus pourquoi il a commandé cette halte… d’autant que les artilleurs le couchent en joue… « La paix ! » crie-t-il encore… et il continue dans leur langage… « Nous aurions pu vous massacrer… Mais le temps est venu de l’amour… Il ne faut plus se tuer… Il ne faut plus se tuer… Nous ne voulons plus tuer, nous sommes frères… les pauvres frères humains… La paix ! ne la voulez-vous pas ?… Prenons la paix ! Aimons-nous ! »

Sans doute, les ennemis crurent-ils qu’il annonçait la bonne nouvelle d’une paix