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des armes étranges, des sortes de faux dentelées, des sabres courbes couverts de damasquinures, des cuirasses de fer et de laque. Les lunes et les dragons féeriques des étendards conquis flottent sur les arcs de triomphe en branches de sapin. Les chants patriotiques sonnent dans les cantines pleines de monde ; et les papiers peints des lanternes dansent au vent.

Chez le colonel, on achève le dessert. Comme la nuit se prépare à luire de tous ses astres, les fenêtres s’ouvrent… Les deux sœurs viennent sur le balcon pour assister au ciel. En bas, on a ouvert les fenêtres aussi dans la salle des invités où dînent les adjudants… Aidés par le vin, ils content leurs exploits. Une brave rumeur de gaieté éclate là, pour se propager ensuite par tout le fort, entre les ifs de feu,