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patrie sur le fleuve frontière. D’ailleurs, les mamelons couvrent les travaux stratégiques du Fort. Des coupoles d’acier s’érigent de la roche. La brique bouche les cavernes. D’arbre en arbre, des fils électriques courent. Par des poternes, les soldats émergent des souterrains. Les ravins sont des cours de caserne où les artilleurs se chamaillent avec des lazzis qui montent d’échos en échos.

Au bout du roc, il y a un jardin devant une maison blanche, un jet d’eau irisé au-dessus d’une vasque, les filles du colonel-gouverneur parées de robes à pois et qui comptent les primevères nées du matin dans la pelouse.

— Bonjour, Philippe… disent-elle, et plus bas : Nous avons senti votre douleur qui s’approchait…