UNE NOUVELLE PIÉTÉ
L’exposition des véhicules automobiles consacre, chaque année la gloire de notre industrie savante. Déjà notre goût national se voit décerner la tâche de fournir aux élites du monde les voitures de luxe, les œuvres de perfection, selon notre aptitude particulière et invétérée.
Il faut regretter un peu que cette fête des sports mécaniques n’occupe pas un local mieux adapté à son espèce, un local tel que la Galerie des Machines. On finira par transporter en quelque Neuilly ce superbe monument de fer, merveille des calculs contemporains, et si mal placé devant la façade que Gabriel inventa pour l’École Militaire avec tout l’art complexe et fin du siècle encyclopédiste.
Dans un quartier neuf, dû seulement aux idées présentes, la Galerie se trouverait en harmonie meilleure parmi les maisons et les édifices de notre temps. Il importerait qu’une place assez large s’étendît devant la courbure de l’arc qui sertit le portail. En son assise actuelle, ce portail est très peu visible. Nulle perspective n’en prépare l’aspect, qui semble cependant le seul type d’une architecture neuve et grandiose. Aujourd’hui le palais où loge cette
